Tout d'abord un mot sur le format : très court (49 pages), de petit format (15*10), couverture souple, simplement agrafé, l'objet tient plus du fascicule que du livre.
Il s'agit donc d'un texte très court, une simple nouvelle, écrit en 1871 par un auteur espagnol, à priori très connu mais dont je n'avais jamais entendu parlé, donc déjà une bonne opportunité de le découvrir. C'est d'ailleurs l'objectif avoué par l'éditeur de sa collection Les petites rivières.
Le héros de la nouvelle prend le tram pour traverser Madrid, rencontre un ami qui lui parle des malheurs d'une comtesse, il lit ensuite un extrait d'un feuilleton qui semble parler de cette même comtesse qu'on tente de faire chanter. A partir de là l'auteur nous plonge dans le fantastique, la frontière entre réalité, rêve, fiction et imagination s'estompe jusqu'à conduire notre héros aux portes de la folie.
J'ai bien apprécié de mélange de fantastique, de feuilleton policier, d'humour le temps de ce court trajet. A relire sans doute lors d'un voyage en train ou tram moderne pour voir ce qui pourrait se passer.
Alexis Fraisse, ancien ingénieur devenu militant EELV, nous propose ici un livre à charges sur notre frénésie de déplacements et l'utilisation associée de moyens de transports motorisés de moins en moins soutenables dans le monde actuel et les changements climatiques dont ils sont en partie responsables.
L'auteur utilise son bagage scientifique pour nous rappeler les lois physiques liant poids, vitesse, puissance et énergie, et montrer à quel point tous les véhicules terrestres, maritimes ou aériens motorisés sont énergivores et surdimensionnées par rapport aux besoins réel. Sa démonstration est claire et facile à comprendre.
Il ne nous propose pas de solutions miracles, mais rappelle que les 2 principaux axes seront la réduction de nos déplacements et l'utilisation de moyens de déplacements adaptés utilisant le plus possible les énergies les plus anciennes du monde : soleil, vent et force musculaire.
Évidemment son argumentaire ne plaira pas à tout le monde et ne convaincra sans doute pas les plus sceptiques et/ou réfractaires mais il a le mérite de faire réfléchir.
Acheté parce qu'amateur de F. Boucq, et intéressé de découvrir un événement marquant de l'Histoire française, un peu ignoré des manuels scolaires : un putsch de généraux défenseurs de l'Algérie française contre le nouveau gouvernement pro indépendance, et qui va ramener au pouvoir un général De Gaulle alors à la “retraite” et qui marquera la fin de la IVe et le début de la Vème république.
Cet épisode, qui aurait pu dégénérer en guerre civile, est traitée sur le ton de l'humour, nous montrant des généraux putschistes pas très doués, et qui seront au final plutôt mal récompensés de leurs efforts par LE général revenu au pouvoir.
L'histoire n'est pas forcément simple à suivre tant le nombre de personnages est important, mais on sent un scénario bien documenté et représentatif des événements évoqués, et donc instructif. le dessin, qui penche plutôt du côté de la caricature, est facile à lire. Les quelques pages de contextualisation en fin d'ouvrage sont bienvenues.
Une bonne lecture
[a:Sylvain Forge 13463513 Sylvain Forge https://s.gr-assets.com/assets/nophoto/user/u_50x66-632230dc9882b4352d753eedf9396530.png] écrit des romans policiers dont il situe l'action dans des villes qu'il connaît (Vichy où il est né, Clermont-Ferrand, Nantes où il vit maintenant), et pour plusieurs d'entre-eux autour du thème de la cybersécurité, domaine technique dans lequel il travaille et est reconnu comme expert.Dans ce nouvel opus, on retrouve le personnage d'Isabelle Mayet, commandante de police, apparue dans la trace du Silure (2014), et présente dans 2 autres titres dont Tension extrême, prix du Quai des Orfèvres 2018, avec lequel j'ai découvert cet auteur.Tout d'abord 2 points négatifspour pousser à tourner la page les chapitres sont très courts, en moyenne 4 pages, c'est souvent trop court et casse le rythmela ville de Nantes et présentée sous un jour très sombre en terme de délinquance et criminalité, je ne sais pas si c'est de la fiction ou proche de la réalité mais ça ne donne pas forcément envie d'aller voir.Mais l'histoire est agréable à lire, 2 voire 3 enquêtes parallèles s'entrecroisent sur fond de tension sociale, les personnages sont assez fouillés et mêmes les policiers présentent leurs zones d'ombre et de doute. Les risques et dérives des systèmes de surveillance (le SARA du titre) ou le piratage de robots et autres objets connectés, au coeur de l'enquête, sont bien exploités et peuvent, à juste titre, inquiéter et faire peur. L'auteur donne en fin d'ouvrages références et liens pour éclairer les points techniques, montrant que ce n'est pas de la science fiction mais bien des risques avérés.La fin est assez ouverte pour espérer revoir le personnage d'Isabelle dans un prochain titre.
[a:Émile Zola 4750 Émile Zola https://images.gr-assets.com/authors/1544927603p2/4750.jpg] est né à Paris et y a vécu une grande partie de sa vie.C'est donc tout naturellement que nombre de ses écrits, aussi bien romans que textes journalistiques, ont pour cadre cette ville.Grand spécialiste de l'écrivain, Henri Miterrand nous présente ici un panorama complet de Paris entre 1860 et 1900, avec ses textes introductifs et contextuels, de très nombreux extraits des romans de Zola, le tout richement illustré de peintures d'artistes variés contemporains à Zola.Le tout donne un livre magnifique, autant à voir qu'à lire, sachant s'adresser à tous lecteurs amateurs de l'histoire de Paris, et donne envie de se replonger dans les oeuvres variées de Zola.
Le livre se lit bien , sans doute par l'alternance de narrateurs, et on a envie de comprendre pourquoi Chloé, récemment noyée, continue de “voir” son mari éploré de sa disparition. On s'attend à quelque chose déjà vu dans les films Ghost ou le sixième sens.
La réalité choisie par l'auteur est plus basique et surtout cynique. Aucun des personnages n'arrive à être attachant, et si on pourrait plaindre Gabriel, sa réaction finale le rend tout aussi antipathiques que les autres.
J'ai pris plaisir à lire ce recueil de souvenirs d'André Pousse, l'homme aux cinq vies selon le titre d'un documentaire télé qui lui avait été consacré il y a quelques années.
On retrouve donc dans ce livre, écrit avec cette langue directe mêlée d'argot qui faisait son charme, des anecdotes plutôt humoristiques sur sa vie de coureur cycliste sur piste, mais aussi de directeur de boîte de nuit, responsable de la programmation de music-hall, d'agent artistique et bien sûr sur sa carrière d'acteur où il a surtout joué les truands. On croise des célébrités du tout-Paris des années 50 à 80, pour beaucoup disparues, en particulier Edith Piaf qu'il a fréquentée pendant quelques mois.
Après une vie aussi remplie, à noter que même son décès, en 2005 semble rocambolesque : victime d'une sortie de route en voiture en voulant chasser une guêpe alors qu'il conduisait, il fait plusieurs tonneaux, mais s'en sort avec quelques blessures et rentre chez lui. 4 jours après il décéde à l'hôpital...
OSS 117, L'ESPION EST-IL MAT ?. L'IMAGINAIRE POLITIQUE DE GUERRE FROI DE DANS UNE SERIE D'ESPIONNAGE
Pour les plus jeunes OSS 117 évoque surtout la saga cinématographique avec Jean Dujardin dans le rôle de l'espion. Mais OSS 117, de son vrai nom Hubert Bonisseur de la Bath, a avant tout été un héros de papier dans les romans d'espionnage écrits par Jean Bruce à partir de 1949, puis après sa mort en 1963 par sa femme Josette jusqu'en 1985. Il a été un précurseur des héros-espions puisqu'il a été inventé par son auteur avant James Bond, devenu bien plus célèbre grâce au cinéma.
Cette série de plus de 200 titres fait partie de ce qu'on appelle la paralittérature, ou littérature de gare, littérature sérielle ancêtre de la culture des séries que l'on consomme abondamment aujourd'hui mais sur des écrans.
L'autrice, docteur ès lettres en Histoire contemporaine à l'université de Fribourg, décortique la série en la replaçant dans son contexte historique mondial, et en particulier la période de guerre froide, mais aussi française avec la décolonisation, ou la perte d'influence du pays sur la scène internationale après guerre.
En s'appuyant sur un corpus important, de solides connaissances historiques, et tous les outils d'analyse littéraire qu'elle maîtrise (étude du dispositif narratif, analyse quantitative des lieux ou personnages, analyse qualitative, et même recherche du non-dit) l'autrice identifie les raisons du succès populaire d'une telle série, malgré (ou grâce à) de nombreux stéréotypes et des scénarios très répétitifs et manichéens, et elle analyse les causes du déclin progressif de ce genre littéraire.
En amateur de la littérature sérielle de cette période, policière ou d'espionnage, j'avais déjà lu quelques titres d'OSS 117. Grâce à cet essai complet, même si parfois un peu répétitif, je lirai les prochains de manière différente.
Comme je n'ai pas lu le livre de [a:Laurent Binet 3465954 Laurent Binet https://images.gr-assets.com/authors/1342709342p2/3465954.jpg] dont est tiré cette BD je ne peux rien dire de la qualité ou des défauts de l'adaptation.L'histoire se passe au début des années 80, part d'un fait réel (l'accident qui a tué le sémiologue français [a:Roland Barthes 13084 Roland Barthes https://images.gr-assets.com/authors/1714695149p2/13084.jpg]) et brode un bon polar politico-culturel qui se termine aussi par un fait réel (la victoire de François Mitterand aux élections de Mai 1981). L'enquête prenante et bien construite est menée par un flic de droite un peu bourru, aidé d'un jeune enseignant-chercheur en linguistique. Elle se déroule en France, en Italie et même aux Etats-Unis où ils croisent de très nombreuses personnalités réelles des milieux politiques et culturelles. Il y a des meurtres, un attentat, certains perdent un doigt, une main, ou plus (pauvre Sollers). le MacGuffin est un texte de Roland Barthes, nommé la 7ème fonction du langage censée compléter les 6 fonctions décrites par [a:Roman Jakobson 39195709 ROMAN JAKOBSON ALEKSANDAR ILIC https://s.gr-assets.com/assets/nophoto/user/u_50x66-632230dc9882b4352d753eedf9396530.png] et avoir un super-pouvoir.La mise en image de [a:Olivier Perret 6456106 Olivier Perret https://s.gr-assets.com/assets/nophoto/user/u_50x66-632230dc9882b4352d753eedf9396530.png] est agréable, un trait un peu caricatural mais qui rend bien et est facile à lire. Bonne idée aussi de faire intervenir plusieurs fois les auteurs pour expliquer certains passages ou justifier les choix narratifs.Ne pas avoir lu le livre d'origine, ni même les textes de Barthes ou Jakobson ne m'a pas empêché d'apprécier cette BD que je recommande.
J'achète chaque année le prix du quai des Orfèvres, c'est parfois l'occasion de découvrir un auteur de polar et d'en lire d'autres livres, tels ceux de [a:Sylvain Forge 13463513 Sylvain Forge https://s.gr-assets.com/assets/nophoto/user/u_50x66-632230dc9882b4352d753eedf9396530.png].D'une année à l'autre la qualité est très inégale, et pour cet opus, au vue des critiques déjà publiées, j'avais très peur. Au final c'est pas si pire que ça, mais pas bon non plus : intrigue peu crédible et intéressante, personnages assez fades, style qui balance entre classicisme et mauvais argot ou langage de jeunes, avec des dialogues qui sonnent souvent faux.Espérons quand même un meilleur cru l'année prochaine
Lauréat 2012 du prix du quai des Orfèvres : L'hermine était pourpre de Pierre Borromée
Pierre Borromée est un pseudonyme. On sait malgré tout que l'auteur est un avocat quadragénaire. Cela aurait sans doute pu se deviner à la lecture du livre au vu de la description du système judiciaire et surtout du choix de ses protagonistes dont un bâtonnier ce qui est plutôt original.
Juliette Robin, femme de Maître Robin, avocat, est retrouvée assassinée et le visage complément écrasé à coups de marteau dans son lit dans sa maison. L'histoire se passe en province, à 2h de route de Nancy et met en scène de nombreux personnages du monde judiciaire : Le procureur ambitieux mais un peu couard et un juge aux conclusions hâtives pour la magistrature, des avocats (le bâtonnier Dormier notamment mais aussi le mari de la victime et ses collègues) pour le barreau et bien sûr la police avec le commissaire Baudry. Le mari de la victime, qui semble-t-il n'a jamais consommé son mariage(!) , est le premier suspect. Police et avocat vont alors conduire l'enquête pour confondre le coupable.
L'énigme policière est plutôt bien construite et cohérente, le suspense est bien tenu jusqu'à la fin, la description du monde judiciaire (que je ne connais pas vraiment bien) me semble réaliste et est dans tout les cas intéressante.
J'ai acheté ce petit recueil avant tout pour la bonne action, les bénéfices étant reversés à WWF, organisation de défense de la nature.
Les 9 nouvelles proposées sont de qualité variable, certaines étant même, à mon goût, assez éloignées du sujet. 1 ou 2 m'ont plus touché, dont celle de Jean-Christophe Rufin qui évoque les effets visibles du réchauffement climatique sur les montagnes, au plus près de nous en France.
Sans doute le livre de référence qu'il faut avoir et avoir lu comme introduction à la philosophie.
Sur 240 pages richement illustrées l'auteur dresse un panorama historique complet des grands penseurs occidentaux (quelques pages évoquent quand les même les courants de pensée orientale) sur 2500 ans. Pour chacun des données biographiques et bibliographiques, une contextualisation historique, et les grandes lignes de leur doctrine.
A chacun ensuite d'aller approfondir, selon sa sensibilité ou ses envies, la découverte des différents philosophes ou auteurs ainsi présentés.
Très beau récit de voyage sportif, grand défi. Manquent cependant cartes et données techniques.
Ce livre est le 5éme tome de la série historico-policière de JF Parot, créée en 2000 , dont le héros, Nicolas LeFloch, marquis de Ranreuil, est commissaire au Chatelet, où il débute en 1761 sous le règne de Louis XV. Très vite ce jeune breton se fait remarquer et se retrouve affecté à des missions secrètes et spéciales qui l'amène à côtoyer aussi bien les Grands du royaume que le petit peuple de Paris.
Dans ce volume qui se passe en 1774, Nicolas LeFloch, quelque peu écarté des affaires depuis la mort de Louis XV, se voit rappelé pour résoudre le mystère d'une jeune fille tuée dans l'hotel particulier du duc de la Vrillière et comme toujours y parviendra après bien des embûches.
Cette série, très bien écrite, nous plonge au coeur du Paris de la fin du XVIIIème siècle bien reconstitué et documenté, dans un langage savoureux, avec des dialogues typés d'époque et des personnages récurrents attachants. L'intrigue est parfois un peu confuse et multiple (l'enquête qui se greffe sur l'enquête qui s'ajoute à l'enquête) mais on prend malgré tout plaisir à suivre notre commissaire dans ses recherches.
Et régulièrement l'auteur nous gratifie des recettes, là aussi d'époque, de ce que ses héros prennent plaisir à manger ou à boire.
A noter qu'il existe une très bonne adaptation télé de la série où l'atmosphère, les dialogues, les décors et les costumes sont très bien rendus.
Après avoir découvert, et apprécié, le tome 1 de cette série, dans le cadre d'une opération de communication, j'ai eu envie de lire ce 2ème tome.
Le dessin est juste parfait pour les paysages sauvages de l'ouest, de jour comme de nuit, avec de magnifiques couleurs, et le scénario est assez haletant, avec combats et courses poursuite. On découvre la suite et fin de l'histoire de Cusco et sa mine d'or et on pourrait arrêter la lecture ici. Mais le scénario ouvre la porte à la suite des aventures du croque-mort Jonas Crow, donc sans doutes de nouvelles lectures à venir.
Pièce humoristique de type vaudeville cette pièce a été écrite, jouée et primée en 1956.
L'intrigue et le texte n'ont en soi rien d'extraordinnaire, et elle n'est clairement pas passée à la postérité.
J'en garde cependant personnellement un fort souvenir car c'est la pièce jouée au club théâtre du collège en 3ème avec des amis de classe et dans laquelle j'avais le rôle de l'oncle de la famille . J'ai gardé précieusement le livre, annoté, et qui a beaucoup souffert lors des répétitions mais constitue un émouvant témoin.
Paru en pleine mode du Rubik's Cube (inventé en 1974, et largement vendu au début des années 1980), ce livre a été écrit par le champion de France (!) de l'époque qui mettait 26 secondes à refaire le cube, là où les néophytes ne pouvait tout simplement pas résoudre ce casse-tête.
C'était tout l'intérêt de ce livre de présenter, à l'aide de nombreux schémas très clairs, 2 méthodes de résolution, 1 logique (couche par couche) à l'aide de nombreux mouvement différents, et une deuxième plus complexe visuellement mais qui s'appuyait sur une nombre restreint de mouvements et donc mémorisables.
Grace à ce livre, j'ai passé des heures à jouer avec ce cube plastique coloré, à le faire et défaire, sans pour autant arriver à approcher le temps des champions.
Le Collège de France, institution d'enseignement supérieur et de recherche, fondé en 1530, délivre des cours du « savoir en train de se faire », et ouverts à tous. Les cours sont maintenant enregistrés et mis à disposition du public sur Internet.
Les leçons inaugurales, c'est à dire le premier cours d'un nouveau professeur, sont aussi publiées, ce depuis 1949. Ce livre (n°325 de la collection) est la retranscription de la leçon inaugurale de Benoit Sagot, professeur invité sur la chaire Informatique et sciences numériques, et prononcée en novembre 2023.
Fin 2022, l'Intelligence Artificielle s'est invitée auprès du grand public avec le célèbre agent conversationnel ChatGPT. Si chacun a pu tester les capacités de ce nouvel outil et envisager ses utilisations au quotidien, peu savent ce qui se cache derrière. C'est l'objet de cette première leçon, et j'imagine de la suite des cours de B Sagot, que de présenter les grandes lignes historiques et techniques du son domaine de recherche, le Traitement Automatique des Langues, des méthodes d'analyses de texte, des techniques informatiques utilisées et des principes de base des réseaux de neurones et d'apprentissage profond des machines, et leurs applications aux outils de traduction ou de conversation automatique. Il évoque aussi les limites et les risques, réels ou fantasmés, associées à ces nouveaux outils.
Malgré plusieurs années passées à Paris je n'ai jamais pris le temps d'aller assister à un de ces cours. C'est en quelque sorte chose faite avec ce livre, court (la leçon ne dure qu'environ 1h), clair et accessible même si parfois assez technique, et qui outre le texte du cours contient de nombreux liens vers les sujets de recherche évoqués. Par contre contrairement au cours “physique” que j'ai pu voir aussi en vidéo, il manque les très bons supports visuels.
J'apprècie les romans policiers historiques, en particulier la série de Jean-François Parot et son héros Nicolas le floch, dont l'action se situe quelques années avant ce livre qui constitue le premier tome d'une série se passant en pleine révolution (1791).
La contrainte des romans historiques est de méler faits et personnages historiques réels avec des élements de fiction. L'équilibre est parfois difficile à trouver, et dans ce cas L Histoire prend le pas sur l'histoire : en partant de ce qui pourrait être un simple fait divers on finit avec un complot royal, comme si l'auteur voulait mettre en scène le plus possible de personnages historiques (Le roi, sa famille, LaFayette, Danton, Marat, Mirabeau, Olympe de Gouges, ...) au détriment de ses personnages de fiction.
De plus ces fameux personnages sont à mon avis très mal traités : beaucoup des personnages secondaires meurent au cours de l'histoire, ou disparaissent du récit, et j'ai trouvé le héros lui-même, Victor Dauterive, jeune (19 ans) membre de la nouvelle gendarmerie, carrément antipathique : souvent malpoli, naïf, violent, balloté par les événements qu'il subit sans toujours les comprendre, l'enquête semble surtout une succession de hasards.
Je ne lirai très certainement pas les tomes suivants.
Après nous avoir rappelé ce qu'est l'énergie, à quoi elle sert, comment on la produit et combien et pourquoi on en consomme, ce livre nous présente les inconvénients et dangers des différentes productions, et explique aussi les liens entre énergie, polution mais aussi économie. Il essaye enfin d'analyser et d'explorer les pistes et les possibles scénarios de la fameuse transition énergétique, c'est à dire les leviers d'actions pour à la fois moins polluer, et donc limiter le réchaufemment climatique lié, mais aussi préparer la pénurie prévisible des ressources fossiles comme le pétrole et le gaz. Tout cela dans un monde fini (au sens non extensible, une seule planète) où la population, et donc les besoins, ne cessent de croître.
L'auteur s'appuie sur ses connaissances et son expertise technique pour nous rappeler que toutes les solutions envisagées ne peuvent outrepasser les lois de la physique, qui sont rappelées ici. de nombreuses données et références sont fournies qui permettent d'étayer son propos, et de comprendre les problèmes et limites du système actuel et des possibles évolutions.
Ce livre est pessimiste, mais comme le reconnait l'auteur “il me paraît important de l'être, car on est moins déçu quand on s'attend au pire.”. Donc pas de solutions ou de scénarions miracles ici, simplement le constat que cette transision énergétique se fera probablement au détriment de nos modes de vies actuelles très énergivores.
Je recommande ce livre très factuel et instructif.
En 1903, le journal l'Auto, dirigé par Henri Desgranges, à des fins publicitaires lance une course de vélo à étapes nommée le Tour de France. Avec un parcours de 6 étapes reliant les grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes), de plusieurs centaines de kilomètres chacune, cette course est extrêmement difficile et oblige les coureurs à rouler près de 18 ou 20h par jour, y compris la nuit . Cette première édition, à laquelle participent des grands noms du cyclisme de l'époque (les frères Garin, Lucien Potier) et de nombreux anonymes et amateurs, est remportée par Maurice Garin, mais émaillée de nombreux incidents et tricheries, et de nombreux abandons. L'édition suivante verra même le déclassement des 3 premiers.
C'est sur ce fond historique que l'auteur brode une romance sportive, dans laquelle un jeune “apache” parisien, livreur de matelas à vélo, s'inscrit presque par hasard à la première édition de la célèbre course cycliste pour fuir des voyous qui cherchent à le tuer. On suit alors la course vécue de l'intérieur et à la première personne par Louis Cornet (inspiré de Henri Cornet, vainqueur sur tapis vert en 1904 à 19 ans), au milieu d'un peloton disparate, à rouler sous la chaleur ou sous la pluie, de jour et de nuit, en essayant de suivre les meilleurs tout en échappant aux pièges naturels de la route, à ceux de ses adversaires sportifs, mais aussi de ses ennemis parisiens.
L'ambiance bien rendue, l'histoire sportive et amoureuse crédible, le style mâtiné d'argot parisien rendent la lecture agréable et permet de découvrir ce Tour des pionniers et des héroïques.
A partir du conte des frères Grimm, le vaillant petit tailleur, Eric Chevillard s'autorise à le réécrire, compléter et annoter : nouvelles fins possibles, critiques, digressions personnelles ou liées à l'histoire, autres extraits de contes. Il transforme ainsi le conte classique du départ en roman humoristique et instructif.
De très bons passages drôles, incisifs, imaginatifs, alternent avec des passages plus longs ou moins rythmés. Libre au lecteur de piocher et sauter les parties qui ne l'intéressent pas, même l'auteur le conseille parfois.
Lecture imposée en classe de français de 2nde, je dois remercier l'enseignant de l'époque (dont j'ai oublié le nom, mais à ma décharge ça date...) de m'avoir fait découvrir cet auteur classique de la littérature française et d'accéder à l'univers des Rougon-Macquart. J'ai adoré le naturalisme de Zola, ses talents de conteur et l'esprit social et quasi-scientifique avec lequel est construit cette saga familiale de 20 tomes que j'ai tous lus par la suite.
Paul Fournel, journaliste et écrivain , ancien directeur des éditions Ramsay, est aussi un mordu de cyclisme et un pratiquant assidu de ce sport.
Dans ce livre, à travers une série de billets d'humeur (et d'humour), il nous fait part de son expérience personnelle cycliste : de ses premiers coups de pédale dans sa région d'origine, la Haute-Loire, aux grands cols des Alpes, les traversées de la France, les déplacements dans Paris, la découverte des pays étrangers, et en bonus le tour de France 96 qu'il a suivi comme journaliste pour l'Humanité. A travers ces petites chroniques (2 à 3 pages en moyenne), il a essayé (et à mon avis fort bien réussi) de nous faire partager sa passion du vélo. Ces textes nous parlent tour à tour de plaisir, de découvertes, de sensations, d'amitié, de famille, de passion, de technique ou de matériel, le tout dans un style léger, rapide (cycliste pourrait-on dire) et plein d'humour. Bien sûr, on est d'autant plus réceptif à ce livre si on est soi-même adepte et pratiquant de la petite reine puisque l'on se reconnaîtra dans de nombreux passages, mais il peut aussi donner envie aux autres d'essayer, pour voir...