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J'ai arrêté ma souffrance au bout de 300 pages. On pourrait résumer cette expérience à “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué”.
L'univers avait pourtant du potentiel. Dommage que l'auteur n'ait pas eu envie de le faire partager au lecteur. En effet, le texte est une suite incessante de phrases inutilement compliquées et tortueuses, formées de mots parfois inventés et de notions pseudo-scientifiques pour lesquelles on a rarement des explications.
J'ai eu l'impression que l'auteur s'était donné pour défi de faire rentrer le plus de mots différents dans son ouvrage. On passe du registre soutenu, moyennâgeux, à contemporain, familier, vulgaire sans transition aucune, en ajoutant des anglicismes de temps en temps.
Ajoutons à cela le fait que le point de vue passe sans cesse d'un personnage à l'autre, parfois pour une seule ligne. Le problème est que ces changements de points de vue sont représentés par des symboles (parce qu'écrire le nom du personnage narrateur aurait été trop simple et logique sans doute), dont l'index est en début de livre. Pas pratique sur un livre classique, carrément pénible sur kindle. Je cherche encore la valeur ajoutée de cette pratique.
En bref, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un texte qu'on étudierait en cours de français : à devoir décortiquer chaque mot afin d'en chercher le sens caché. C'est très vite usant.
On se demande même si ce texte excessivement maniéré ne serait pas un moyen de masquer le manque de consistance de la trame scénaristique, qui est lente et linéaire.
J'ai grande peine à comprendre comment ce texte peut être considéré comme un “classique immanquable” ou une référence de la SF française.