Au tournant des XIXe et XXe siècles, Damas, chef-lieu stratégique pour la géopolitique de l’Empire ottoman est en pleine transformation sous l’effet des réformes administratives (tanzimat) et de la législation urbaine afférente.
Cet ouvrage, le premier sur le sujet, traite des mutations de la ville à trois échelles. Il montre comment, depuis le milieu du XIXe siècle, les relations entre Damas et ses territoires se recomposent à la faveur de la mise en place des nouveaux moyens de transport, par route d’abord et par chemin de fer ensuite. En même temps, les principaux axes de développement de l’urbanisation se déplacent. Les nouveaux quartiers sont composés suivant des modèles renouvelés où les édifices publics et para-publics jouent un rôle important, en rupture avec les principes en vigueur dans le tissu urbain ancien. L’architecture domestique est aussi touchée par plusieurs changements. A la faveur d’un marché foncier de plus en plus dynamique, l’organisation des nouveaux quartiers est de plus en plus régulière et les plans des maisons deviennent plus rationnels et plus homogènes. Ces transformations sont concomitantes d’une nucléarisation des familles qui contribue aussi à modifier la demande en matière de marché immobilier.
Contrairement aux idées reçues, on constate que les recompositions du tissu urbain et de l’architecture ont été engagés à l’initiative de l’autorité publique ottomane, par des fonctionnaires acquis à l’esprit des réformes, bien avant les interventions des pays européens.
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