Alors que c'est une extrémité à laquelle je ne me résous qu'à contre-coeur, j'ai malheureusement abandonné la lecture de ce roman après en avoir lu un bon quart. Je n'ai pas du tout été embarqué par ce récit qui se déroule en Irlande, où se mêlent les histoires de plusieurs personnages auxquels je ne me suis pas attaché. J'ai eu l'impression que chaque chapitre commençait par nous raconter les origines de chaque personnage, avec par ailleurs des digressions sur l'histoire irlandaise qui ne m'ont pas passionné.
Je suis totalement passé à côté de ce roman, dont je lisais d'ailleurs sur une critique anglophone sur Goodreads : “so much verbiage, so little story”, ce qui résume parfaitement ma propre opinion sur ce livre.
Robert Badinter est une figure qu'on ne présente plus. Avocat, homme politique, ministre de la Justice après l'élection de François Mitterand en 1981, il restera dans l'Histoire comme celui qui a fait voter l'abolition de la peine de mort en France. Même si sur certains sujets je ne suis pas toujours d'accord avec ses prises de position, c'est un homme pour lequel j'ai toujours éprouvé beaucoup de respect, notamment après avoir lu son excellent livre L'abolition où il racontait son combat contre la peine de mort.
Dans Idiss paru tout récemment, il nous parle de sa grand-mère, qui portait le prénom qui donne son titre au livre :
J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.
Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils.
L'affaire Dreyfus, qui avait tant agité les esprits, n'avait pas autant ému cette minorité encore étrangère à la France et qui avait trop connu l'antisémitisme virulent du régime tsariste pour s'étonner de celui qui avait mobilisé une partie de la France chrétienne et traditionnaliste. Cependant, en quel pays d'Europe aurait-on vu autant de sommités intellectuelles ou politiques mener le combat pour que justice soit rendue à un juif innocent contre la haute hiérarchie militaire, si respectée des Français4 ? Que la justice l'ait en définitive emporté sur l'antisémitisme était pour eux un gage de sécurité. Et une source de fierté, puisque la cause de Dreyfus était aussi la leur.
Mais, en même temps qu'ils révéraient la République, ils ne pouvaient ignorer les défilés sur les boulevards des manifestants criant « Mort aux juifs », comme dans les provinces de l'Empire tsariste. Des juifs avaient été malmenés et des magasins pillés çà et là, notamment en Algérie française. Mais les juifs immigrés avaient compris à l'épreuve de l'affaire Dreyfus que c'était la République qui était leur protectrice plutôt que la France, fille aînée d'une Église catholique qui avait enseigné à ses fidèles l'exécration du peuple déicide. Ainsi, en politique, les juifs se trouvaient massivement dans le camp des républicains. De toutes les nuances de l'arc-en-ciel politique, mais tous républicains.
L'école était séparée de la rue par un mur à mi-hauteur surmonté d'une grille. Un drapeau tricolore flottait au fronton du bâtiment central. La devise républicaine était gravée au-dessus de l'entrée. C'était la République triomphante ouvrant à ses enfants les voies de la connaissance. Ainsi, Chifra-Charlotte fit son entrée à douze ans dans le monde du savoir...
Surtout, ma mère nous parlait de monsieur Martin, le sous-directeur, qui enseignait le français à ces enfants d'immigrés qui n'en connaissaient que quelques mots usuels. M. Martin, à entendre Charlotte, n'était rien de moins qu'un missionnaire de la culture française dépêché dans ces quartiers populaires de Paris où s'entassaient dans des immeubles vétustes les familles d'immigrés.
Ce que voulait M. Martin, instituteur de la République, c'était transformer ces enfants venus d'ailleurs en petits Français comme les autres, auxquels il enseignait les beautés de la langue française, la grandeur de l'histoire de France et les principes de la morale républicaine. Car M. Martin était profondément patriote. Il croyait à la mission civilisatrice de la France, et la devise républicaine était son credo. Il admirait Jaurès, courait à ses réunions, lisait L'Humanité. Il avait foi dans un avenir meilleur où régneraient le socialisme et la paix par l'arbitrage international. Comme il était patriote, il n'oubliait pas l'Alsace-Lorraine que les Allemands nous avaient injustement arrachée. Mais comme il était pacifiste, il pensait que c'était par le droit à l'autodétermination des peuples que les territoires perdus reviendraient un jour à la République française. Dans son métier, M. Martin avait fait sienne la devise de Jaurès : « Aller vers l'idéal en partant du réel ». L'idéal pour lui, c'était dans sa modeste école parisienne de faire reculer l'ignorance et les préjugés, et d'ouvrir ces jeunes esprits au monde de la connaissance et aux beautés de la culture française.
Mon père Simon avait changé. Ses certitudes, les piliers sur lesquels était fondée sa vie, s'étaient effondrés. La débâcle de juin 1940, les troupes françaises en déroute mêlées aux civils fuyant l'invasion, avaient ébranlé sa fierté d'être devenu un citoyen de la « Grande Nation » dont il connaissait si bien l'histoire. La disparition de la République à Vichy avait suscité en lui chagrin et angoisse. Que les Français rejettent la République était pour ce citoyen d'adoption plus qu'un changement de régime : une trahison de son idéal.
Mais ce qu'il ressentait, c'était que le gouvernement de cette France qu'il avait tant aimée le rejetait comme une marâtre haineuse. Cet abandon, cette trahison, l'accablait secrètement. Il avait beau s'efforcer de l'imputer aux seuls nazis, il n'était plus, avec sa famille, qu'un juif au sein d'un État français plus antisémite dans ses lois que la Russie tsariste de son enfance.
Souvent, je me suis interrogé : que pensait-il lorsque, à Drancy, en mars 1943, il montait dans le train qui le conduirait au camp d'extermination de Sobibor, en Pologne ? Arrêté à Lyon par Klaus Barbie, et déporté sur son ordre, c'était aux nazis qu'il devait sa fin atroce, à quarante-huit ans. Mais au camp de Pithiviers ou de Drancy, qui le gardait, sinon des gardes mobiles français ? Tel que je l'ai connu, aimant si profondément la France, a-t-il jusqu'au bout conservé sa foi en elle ? On ne fait pas parler les morts. Mais cette question-là, si cruelle, n'a jamais cessé de me hanter.
Icare est une bande dessinée signée Moebius pour le scénario et Jiro Taniguchi pour le dessin. Cet album regroupe les 12 épisodes parus au Japon avant que la série ne soit interrompue, faute de succès auprès des lecteurs nippons.
Un jour, une femme accouche un enfant qui a la facilité de voler. En cette période tendue, où des surhommes sont concus en éprouvette, l'enfant est vu comme une arme fondamentale par l'armée. Sa naissance est tenue secrète pour être étudiée. Icare n'a pas encore eu de contacts avec le monde extérieur, il enfermé dans une serre, à l'intérieur d'un grand laboratoire. Son pouvoir n'a pas été compris et Icare n'a pas encore pris conscience de sa condition de prisonnier. C'est son amour pour Yukiko, sa jeune enseignante, qui va pousser Icare à lutter pour se libérer et voler finalement dans le ciel au grand jour ...
Lorsque la maison d'édition Librinova m'a contacté directement pour me proposer de découvrir Chroniques et poésie de Franck Rabilloud, je dois dire que j'ai été assez intrigué par le projet de l'auteur :
Chroniques et poésie fait honneur à son nom : mêlées de poésie, l'auteur nous partage ses pensées sur divers sujets et faits d'actualité. Sous la forme de chroniques, Franck Rabilloud livre ses réflexions sur les attentats, la politique, l'affaire Grégory ainsi que sur des sujets qui le touchent plus particulièrement en tant que docteur en physique et universitaire : la vulgarisation scientifique, le progrès ou encore la formation des jeunes.
Il aborde tant des questions actuelles, qui sont encore sources de vifs débats, que des thèmes plus généraux comme la liberté, le temps, le pardon ou l'amour. Cette diversité et cette universalité lui permettent de toucher tout un chacun personnellement, avec le plus grand naturel et la plus grande sincérité ; les mots, portés par la poésie, gagnent en puissance à chaque page tournée.
Vois comme ton ombre s'allonge est un roman graphique signé Gipi, traduit de l'italien par Hélène Daurriol-Remaud pour Futuropolis. J'avais aperçu cet album à la médiathèque et je ne savais pas du tout ce dont cela parlait, il n'y avait aucun résumé sur la quatrième de couverture, mais je l'ai emprunté car la couverture magnifique m'avait attiré.
Sur les réseaux sociaux littéraires ou les sites marchands, on retrouve tout de même un résumé proposé par l'éditeur :
Sur une plage, un homme se sent mal. On appelle les secours, il est conduit dans une clinique spécialisée. On suspecte une schizophrénie subite, avec des attitudes obsessionnelles compulsives à orientation monothématique... L'homme, Silvano Landi, est un écrivain qui n'écrit plus. Un inventeur d'histoires qui vivait en écoutant des histoires et en en racontant à son tour. Un créateur de mondes qui n'est plus capable à présent que de dessiner sur une feuille la stylisation de deux obsessions : un arbre mort et une station-service. De les dessiner des centaines, des milliers de fois : un arbre mort et une station-service.
Une bande dessinée avec un style de dessin qui n'est pas forcément à mon goût à la base mais qui passe bien ici. L'histoire est mignonne mais aurait sans doute gagné à être plus développée. Certains dialogues sonnent également un peu fou, sans que cela ne soit très grave. Dans l'ensemble c'est une BD plutôt réussie, mais qui manque d'un petit quelque chose pour l'être totalement.
Si vous me lisez fidèlement, vous savez certainement que je suis passionné d'Histoire. Il y a quelques semaines, j'avais donc parcouru le catalogue des lectures proposées en service de presse sur NetGalley.fr, un peu par hasard pour changer un peu des romans. J'étais alors tombé sur ce livre intitulé Salò, l'agonie du fascisme et signé Mathilde Aycard et Pierre Vallaud.
Le 25 juillet 1943, alors que l'Italie ne parvient pas à résister aux assauts des Alliés, le Grand Conseil fasciste désavoue Mussolini. Le Duce est limogé et arrêté. Le 8 septembre, l'Italie tire les conséquences de sa situation militaire et politique, et signe un armistice. L'Allemagne hitlérienne ne l'entend pas de cette oreille qui envoie de nouvelles troupes et libère Mussolini pour le remettre en selle sous son contrôle. Le 1er décembre naît la République sociale italienne, dont les principes ne s'embarrassent plus de « compromis » avec la monarchie ou l'Église.
Si la Seconde Guerre mondiale semble se jouer ailleurs, sur le front de l'Est, c'est en Italie que l'Allemagne nazie est confrontée à l'ouverture du second front et qu'elle perd de facto son allié principal. C'est aussi durant ces quelques mois que se construit l'Italie d'après-guerre, celle de la conciliation entre communistes et chrétiens démocrates.
Dans ce livre captivant, Mathilde Aycard et Pierre Vallaud retracent les 600 jours de la République de Salò, véritable tragédie antique, avec ses traîtres, ses figures tutélaires, ses enjeux politiques et humains, ses intrigues amoureuses.
Un manga en deux volumes, qui m'a fait penser à “Un ciel radieux” du même auteur, et qui explore joliment les mêmes thèmes : l'adolescence, la vie adulte, le temps qui passe, la famille, le travail qui prend une énergie folle dans nos vies, etc.
J'ai lu les deux volumes en une matinée, cela se lit très bien et les dessins sont jolis, sobres mais plaisants. Le récit ne présente pas vraiment de surprise une fois qu'on a compris les thèmes que l'auteur veut aborder, mais c'est fait avec talent et une certaine poésie.
Une bande dessinée atypique, difficile à résumer, et sans doute trop philosophique voire métaphysique pour moi. Je suis passé à côté.
Ce deuxième album est peut-être encore meilleur que le premier. Il se concentre sur la frustration des inspecteurs confrontés à des affaires non résolues. Il parle également de l'importance de la scène de crime, mais aussi des rapports difficiles entre police et population majoritairement noire de Baltimore.
Un premier album captivant, l'adaptation d'un livre-documentaire de David Simon, également créateur de l'excellente série The Wire. Une plongée dans la brigade criminelle de la police de Baltimore, chargée des enquêtes sur les homicides.
Le troisième album, et dernier en date, de l'adaptation en bande dessinée du récit documentaire de David Simon qui avait passé une année au sein de la brigade criminelle de la police Baltimore, auprès des inspecteurs en charge d'enquêter sur les homicides.
Ce troisième tome poursuit le récit d'enquêtes déjà évoquées dans l'album précédent, et s'attarde particulièrement sur l'art de l'interrogatoire. Passionnant !
Si j'avais beaucoup apprécié le volume consacré à Vercingétorix, qui mêlait habilement récit divertissant et Histoire richement documentée, cet album de la collection “Ils ont fait l'Histoire” sur Jean Jaurès m'a un peu déçu.
Il s'agit pourtant d'une personnalité pour laquelle j'ai beaucoup d'estime et d'admiration, une figure politique incontournable à laquelle se réfèrent encore souvent certains de nos représentants.
Malheureusement, si l'aspect historique de cet album reste excellent, le récit m'a semblé un peu aride et manquant de rythme. Les textes sont longs, bavards, et n'aident pas à plonger dans le récit qui revient, dans le désordre, sur plusieurs événements et engagements dans la vie de Jaurès.
Cela reste un vibrant hommage au fondateur du journal L'Humanité, à l'unificateur des socialistes français, et au combattant pour la paix avant la guerre de 14-18. Dommage que le récit ne soit pas totalement à la hauteur du personnage.
Une très jolie bande dessinée dans laquelle l'auteur(e) nous raconte sans filtre sa dépression, ou plutôt sa dépression et ses rechutes. Des signes avant-coureur à la guérison, toujours fragile, en passant par le gouffre, c'est un récit touchant et authentique sur une maladie trop souvent sous-estimée.
Un livre atypique, où l'auteur, né en 1970, la même année que le PSG, nous raconte sa vie en parallèle de celle du club de football parisien et son attachement variable à celui-ci. Nous suivons donc son enfance, son adolescence, sa vie de jeune adulte, puis sa vie d'adulte. Tout n'est pas toujours passionnant, mais le roman s'achève sur de très belles pages sur sa relation avec son beau-fils et leur attachement respectif au PSG.
Tu préféreras bientôt aller au Parc avec tes copains. Je comprendrai ça très bien. Je te glisserai discrètement un billet en plus de la somme convenue avec ta mère pour les soirs de match. Je la rassurerai. Je la mettrai devant une série, sur son ordi, dans notre chambre. Je regarderai à la télé les matchs que tu iras vivre au Parc. Je te débrieferai les commentaires. Tu me raconteras les banderoles, les tifos, les vannes et les chants les plus marrants. Je t'attendrai à la maison.
Une romance que je suis tenté de qualifier de “osée”, non pas pour les scènes d'amour plutôt prudes qu'elle comporte, mais pour le thème que l'auteur a choisi d'aborder : une histoire d'amour entre deux jeunes allemands, officiers SS dans la France occupée.
Tout part d'une vieil homme qui vit les dernières semaines de sa vie en Argentine et qui décide avant de mourir de révéler la vérité sur son passé à son fils aîné. A part de là, nous assistons à une histoire d'amour dans un contexte lourd et avec des personnages qui sont à la fois monstrueux par leurs actes et humains dans leurs sentiments et leurs doutes. C'est assez troublant à vrai dire, et je comprends que cela puisse choquer certains d'humaniser ainsi des officiers de l'Allemagne nazie, responsables et complices de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Malgré tout, le résultat est plutôt réussi, le rythme du récit est bon, le contexte historique est bien documenté, et ce roman se transforme rapidement en véritable “page-turner”.
Une bande dessinée uchronique plutôt sympathique, où en 1453 le prince Vlad de la dynastie des Draculea se porte au secours de Constantinople, quand la capitale de l'Empire Byzantin est assiégée par les troupes du sultan de l'Empire Ottoman. La chute de Constantinople aura-t-elle lieu ?
John Boyne est un romancier de grand talent. Il a un talent incroyable pour écrire des personnages totalement humains, donc imparfaits, et des histoires mémorables. Je découvre progressivement sa bibliographie et je suis chaque fois épaté et emporté par ses récits.
« The Absolutist » ne fait pas exception. L'auteur nous offre une fiction historique de très haut niveau, sur la Première Guerre Mondiale, l'homosexualité telle qu'elle était vue et vécue à l'époque, et le sentiment de honte.
C'est un grand roman, terriblement efficace. Un régal à lire.
Les Buddenbrook est un classique de la littérature allemande signé de la main de Thomas Mann, à qui l'on doit également La Mort à Venise ou La montagne magique. Cela fait un moment que je voulais lire ce roman, dont le résumé proposé par l'éditeur français m'avait très vite attiré :
Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann, devenu l'un des classiques de la littérature allemande, retrace l'effondrement progressif d'une grande famille de la Hanse au XIXe siècle, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s'éteint, quarante ans plus tard, dans un pavillon de la banlieue de Lübeck.
Le style, tout en nuances, où l'émotion se teinte de connivence et d'ironie, d'affinités et de détachement, traduit parfaitement la relation que l'auteur entretient avec la réalité et accentue subtilement la transcription du lent processus de décadence.
Un premier album prometteur, avec un récit prenant et des personnages qui ne sont pas tous unidimensionnels.
Après un premier épisode qui jouait avec plusieurs lignes temporelles, ce deuxième album présente une structure plus linéaire. Il n'en est que plus lisible et le résultat m'a plu : c'est captivant du début à la fin, avec des personnages troublants, ni tout blancs ni tout noirs, qui survivent et se compromettent dans une période trouble.
Dans ce troisième volume, Joseph Joanovici continue de jouer double jeu : il fait affaire avec l'occupant allemand tout en soutenant en sous-main la Résistance, pour préserver l'avenir. Toujours aussi passionnant !
1944 : la libération de Paris approche et Joseph Joanovici veut tout faire pour faire oublier sa collaboration avec l'occupant nazi, il doit se rendre indispensable à la Résistance et faire disparaître les preuves de ses liens avec la Gestapo. Ce quatrième album de la série est aussi bon que les trois premiers, avec ce héros qui n'en est pas un et qui porte à lui seul un récit passionnant.
1946 : la guerre est terminée, la France a été libérée et est désormais gouvernée par les résistants d'hier. Joseph Joanovici est célébré comme un héros de la Résistance, mais tout le monde n'est pas de cet avis et le vent pourrait tourner. Ce cinquième et avant-dernier de cette série de BD maintient le haut niveau des albums précédents, d'autant que le personnage du « petit juge de Melun », qui donne son titre à l'album, est aussi intéressant que celui de « Monsieur Joseph », comme un double inversé de celui-ci.
Une très belle conclusion pour cette remarquable série en bande dessinée. Une histoire sublime sur l'Occupation et l'ambiguïté de nombreux français pendant cette période trouble de notre Histoire.